Discours inhumation de M. Clerout Yves
Monsieur Clérout Yves,
Vous nous avez réunis, une dernière fois, autour de vous, en ce jour, à l'occasion d'un bien triste évènement : celui de votre disparition. Et c'est un peu de nous qui s'éteint avec vous aujourd'hui, tant vous faisiez partie de notre vie.
Aussi, en ce jour de deuil, j’ai le sentiment profond de ne pas m’exprimer seulement en mon nom propre, mais véritablement de parler au nom de tous les citoyens de notre commune et des environs, de celui des anciens et des nouveaux élus.
Du plus loin que je me souvienne, la plus ancienne et toute première image que j'ai, et que je garderai de vous, est celle de ce brocanteur qui avait toujours l’objet insolite, celui que l’on recherchait, en nous conseillant avec un enthousiasme qui nous épatait.
Avec le sourire, vous aviez le savoir faire mais surtout le savoir-être. Déjà vous faisiez preuve de ce charisme, de cette sympathie, de cette ouverture d'esprit qui vous ont valu d’être élu conseiller municipal en 1977 (membre du CCAS) et aussi d’enseigner le catéchisme au sein de notre village.
Vous vous êtes également beaucoup investi dans la vie associative en prenant notamment une part active aux rencontres du club des fleurs d’automne que présidait alors votre épouse.
Tout le monde reconnaît vos qualités profondément humaines, votre serviabilité, votre approche débonnaire de la population, votre humanité et vos compétences, l’amour de travailler pour le bien des autres et de la commune. Toutes ces qualités dont vous avez fait preuve dans vos différentes et multiples activités associatives telles que la charité de Trouville la Haule, la banque alimentaire, Emmaüs et autres.
Pour nous, vos amis, vous étiez cette porte qui nous était toujours ouverte, sans que jamais vous nous fassiez sentir qu'en vous parlant des préoccupations des autres, nous venions vous perturber. Vous étiez un phare qui montrait comment rentrer à bon port, quand les hauts et surtout les bas de la vie obligent à se battre.
Tous ici, dans cette assemblée réunie autour de vous, peuvent témoigner de votre oubli pour vous au profit de votre amour et amitié pour les autres, ce qu’on appelle l’abnégation : vos voisins, vos amis, les membres d’associations, d’autres qui, ne pouvant se remémorer que de bons souvenirs de vous, auront toujours le bonheur de vous faire vivre en pensée.
Comme eux, je me souviens de la manière dont vous avez sacrifié, du temps au profit d'autrui (sur vos vacances, vos loisirs). Je me souviens de l'énergie inépuisable que vous avez toujours dépensée pour faire des démarches pour aider les autres, pour donner des coups de main.
Je me souviens à titre de Maire de nos échanges, de nos constats afin de secourir ou d’évaluer des situations parfois très difficiles. Complicité, complicité de bon aloi est-il besoin de le préciser, c’est le mot qui me vient à l’esprit quand je passe en revue les moments où, en tête à tête, nous évoquions le passé, le présent mais surtout le futur.
Je ne peux aujourd’hui terminer ce discours sans vous dire combien en tant que maman, j’ai aussi entendu parler de vous avec bienveillance et admiration par les enfants.
J’arrive à présent au terme de ce discours auquel s’associent mes adjoints et conseillers, les personnels municipaux, les bénévoles, les représentants des associations, pour vous témoigner notre amitié, pour vous exprimer notre reconnaissance et vous rendre hommage.
Vous n’êtes plus parmi nous, mais on ne meurt pas dans la mémoire de ceux qui vous aiment. Vous n’êtes plus parmi nous, mais la richesse de l’homme que vous avez été est en nous et y demeurera toujours.
Je dédie toutes ces marques de sympathie à votre épouse, vos enfants et votre famille et me joins à leur peine.
Evelyne Desmarais
Maire de Trouville la Haule